Le Bommeleeër – L’HISTOIRE DE JANKEL ET SARAH

Le Bommeleeër – L’HISTOIRE DE JANKEL ET SARAH

26 octobre 2017 Non Par Me Gaston Vogel

Une anecdote juive illustre le dossier du Bommeleeër tel qu’il se présente au terme de la 173ème audience.

Comme dans l’anecdote qui suivra, le clapet tombe dès que la vérité sort un bout de nez.

Jankel et Sarah séjournaient à Paris.

Le soir, après avoir offert à son épouse la lingerie la plus excitante qu’il avait dénichée Faubourg Saint-Honoré, il eut avec elle un moment de détente au bar de l’hôtel.

Un appel d’un ami l’obligeait à s’absenter pendant une petite heure.

Il mit un peu plus de temps pour rentrer.

Rentré, il va au bar mais il ne la trouve plus.

Il téléphone à la chambre. Pas de réponse.

Il va voir le concierge qui lui confie contre bakchich qu’elle vient de monter l’escalier en charmante compagnie.

Jankel se précipite dans l’ascenseur.

Il sort au troisième étage.

Il entend les pas du couple qui venait d’enjamber le palier de l’étage en-dessous.

Il se dissimule derrière une porte de service et attend fiévreusement le passage des odieux le cœur battant.

Chambre 337.

La porte s’ouvre.

Une fois fermée, il s’en approche à pas feutrés, s’agenouille pour mieux observer le manège à travers le minuscule trou de la serrure.

L’angle est bien choisi et qu’est-ce qu’il voit ?

Je cite le texte dans son original :

« Sie hatte eine Schultercape aus Goldstoff – und als sie die Cape ablegt, hatte sie darunter eine Bluse aus rosenfarbenem Seidenflor – durchsichtig wie Glas. Und ihr Rock war bedeckt mit glitzernden Pailletten, dass einem beim Hinschauen die Augen weh taten. Dann legte sie den Rock ab und sie trug die Dessous mit Brüsseler Spitzen – lila mit Silberfäden … alles das was er ihr eben geschenkt hatte … und an den Strumpfbändern hatte Sie die Rosette aus Rubinen die ihm so gut gefallen hatten. Dann zog Sie die Dessous und die Strumpfbänder aus … ».

C’est à ce moment crucial entre tous que le clapet tombe et obture le trou par lequel il avait pu voir tous ces détails scabreux.

« Merde », disait-il, « toujours cette incertitude » – « immer noch diese Ungewissheit ».

Texte lu au tribunal, à la fin de la 173ème audience

Gaston Vogel.

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinmail