Emmanuel Ier

Emmanuel Ier

20 décembre 2017 Non Par Me Gaston Vogel

La France a son roi.

Un homme de grande intelligence, hautement cultivé, nourri aux sources de l’Antiquité gréco-latine.

Cela promet.

Il répond au demeurant parfaitement à l’Âme de la Grande Nation.

Dans cette Âme, pétrie dans la glèbe, engluée dans l’Ancien Régime, attachée au principe de l’Autorité et donc à la Monarchie (ou au jupitérisme, pour employer une stupide expression du moment), il n’y a et il n’y aura jamais place pour un Président normal.

Les Grands Rois, et Louis XIV en particulier, occupent dans l’imaginaire Français, un rôle inoxydable.

Ce n’est pas par hasard qu’on célèbre les grands événements politiques à Versailles.

L’ingénue normalité, prônée par le trop normal et trop bavard HOLLANDE, fut tournée en dérision par les Français et elle s’est révélée suicidaire.

Il est parti battu, sans laisser la bribe d’un grand souvenir qui vaille.

La France normale n’a, en effet, que faire d’un chef normal.

Elle veut d’un chef qui prend ses distances avec elle, ne se montre que peu en public, ne passe pas son temps à se justifier auprès d’une presse toujours aux aguets d’un scoop, n’a pas quotidiennement peur des syndicats, ne va pas serrer la patte à tout venant … oh, certes, un tel chef sera amèrement critiqué, on dira de lui qu’il est arrogant, hautain …, mais ceux-là mêmes qui lui adressent ces mots haineux, sont en secret heureux qu’il en soit ainsi.

C’est de cette manière que se crée la chimie du Pouvoir.

Voilà enfin quelqu’un de fort dans les mains de qui, tous ces gueulards pourront abdiquer leurs libertés, dont ils ne savent d’ailleurs souvent que faire.

MACRON répond à tout cela.

Par moment, il me rappelle MITTERRAND, ce sphinx qui, par son inouï charisme, était capable d’électrocuter son interlocuteur.

Un vrai bon despote.

MACRON a déjà franchi la ligne rouge – celle de l’absolutisme.

Autour de lui, le misérable spectacle des braillards battus à plate couture.

Il a compris que l’humanité reste ancrée dans le stade du singe évolué, ce qui a fait dire à Francis PONGE :

« L’Homme est à venir – l’Homme est l’avenir de l’homme »

Il sait que pour prospérer au jardin zoologique, il faut la force et la détermination d’un meneur qui ne donne pas dans les sympathiques gesticulations qui accompagnent la normalité et qui n’a pas peur de gouverner à distance mesurée de « son » peuple, pour employer une expression récente de sa Majesté.

Nous lui souhaitons de beaux lendemains.

Gaston VOGEL

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