AVEC LES HA HA HA À PARIS

AVEC LES HA HA HA À PARIS

19 février 2018 Non Par Me Gaston Vogel

Désormais c’en est fini.

Je ne tolère plus autour de moi ces soumises, ces dévotes onctueuses qui à chaque parole qu’on prononce rient. – ha ! ha ! ha !

Oui, c’est beau, n’est-ce pas ? – Je ne m’y attendais pas. – ha ! ha ! ha !

Avez-vous passé une nuit agréable ? – Oh oui, j’aurais pu continuer à dormir. – ha ! ha ! ha !

Les croissants sont d’hier. Ah bon ? – ha ! ha ! ha !

Allons déjeuner au Lipp ! – Vous connaissez le Lipp ? – Non. – ha ! ha ! ha !

Bizarre, il pleut aujourd’hui. – J’avais pourtant consulté l’Internet et là on nous a promis un temps agréable. – Mais eux aussi ne savent pas tout, n’est-ce pas ? – ha ! ha ! ha ! ha !

Le ha, ha, ha qui résonnait à mes oreilles depuis 48 heures aurait fait de moi un assassin si cette torture avait continué quelques jours encore.

Elles rient et quand elles rient les lèvres gonflent et se font humides, les yeux deviennent ronds et prennent un aspect espiègles, comme s’ils avaient à se faire pardonner quelque chose. – Je veux dire faussement espiègles.

Quel genre humain !

Toute la chrétienté est ainsi dans une épouvantable soumission.

Le comble : je leur explique l’œuvre des maçons opératifs dans les cathédrales des XIe et XIIe siècles. – « Mais c’étaient les jésuites » devait insister l’une d’elles.

Boje Moï !

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