LES DINGUES DE LA MODERNITÉ

LES DINGUES DE LA MODERNITÉ

12 août 2019 Non Par Me Gaston Vogel

Impossible de voir encore un seul quidam qui ne traverse la rue complètement absorbé par un petit appareil qu’il porte soit à l’oreille, soit à la main. On l’entend crier, vociférer, préparer des rendez-vous, rigoler, gesticuler, commenter.

Un ressuscité du début du siècle passé se serait aussitôt cru dans un monde de fous et aurait sollicité son rapatriement immédiat dans le Néant éternel.

Les passages pour piétons sont empruntés même si les feux sont au rouge.

L’essentiel est qu’on puisse sans encombre guetter qu’un message surgisse quelque part – car c’est cela qui compte – un message quel que con qu’il soit.

Cela continue au bureau – à la maison – les repas sont pris GSM à portée de la main.

Des gens ainsi obsédés par la communication permanente ne liront plus et n’écriront plus.

Il n’y a pas de loisirs suffisants.

Le GSM accapare l’attention à lui seul dès le lever jusqu’au coucher.

Cela ira droit dans le mur.

Le 9 août 2019.

Gaston VOGEL

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