LES ORANGES ENROBÉES – SUITE

LES ORANGES ENROBÉES – SUITE

4 décembre 2018 Non Par Me Gaston Vogel

Il est de tradition qu’il suffit de traiter un sujet sous la rubrique « Lieserbréiwer », pour que se réveillent ci et là, des râleurs qui prennent la plume uniquement pour ajouter le vide au creux de leur argumentation.

Ils ont l’innocence du premier âge.

Il ne pouvait en être autrement cette fois ci.

*

Quelques scribes mal informés ont par ailleurs cru bon de soutenir avec une légèreté blâmable, la thèse de la non-toxicité des produits employés pour l’enrobement de l’orange espagnole Navelina.

Pour eux, la cire de polyéthylène oxydée et l’Imazalil ne posent pas problème.

Ils aiment ça.

Bon appétit messieurs.

Cela va vous faire du bien.

*

Rencontrons brièvement leur argumentation de faible épaisseur :

  1. Selon l’Environmental Protection Agency (E.P.A.), l’Imazalil est classé comme cancérogène probable.

Les scientifiques reconnaissent que la toxicité du polyéthylène oxydé est mal étudiée.

C’est voulu par les lobbies de l’alimentaire.

Des études sérieuses admettent pourtant une probabilité cancérigène.

C’est ce qu’il faut cacher.

Fric avant tout.

  1. On nous dit mais vous n’avez qu’à éplucher l’orange et vous voilà débarrassé de vos soucis.

Le scribe qui donne ce conseil judicieux, ne sait pas que la chimie, loin d’être retenue par le zeste, fait son chemin jusqu’au cœur du fruit.

Rassurant n’est-ce pas ?

  1. Le principe de précaution, que ces scribes ne semblent pas connaître, postule que la seule hypothèse d’une probabilité nocive, en l’occurrence cancérigène, frappant un produit alimentaire, devrait suffire pour l’éliminer du marché.

On ne joue pas avec notre santé.

La seule solution préservant la santé du consommateur, est d’obtenir de la politicaille, qu’elle interdise le commerce de telles saloperies – Ou à tout le moins, impose un écriteau en gras caractères crevant l’œil du consommateur, s’apprêtant en toute bonne foi à acheter envers et contre tout bon sens, un fruit aussi pollué et aussi impardonnablement autorisé par nos services de sécurité alimentaire.

Faut-il rappeler dans ce contexte, que c’est sous l’influence des lobbies que la politicaille ainsi que les agences à sa solde, font souvent passer le risque cancérigène par l’attendrisseur.

Nous avons vu ce qui se passait pour le Glyphosate.

Un vrai sale scandale.

Quand est-ce que l’Etat assumera enfin ses responsabilités et parmi elles, celle qui doit primer toutes autres : protéger notre santé contre les prédateurs de la chimie alimentaire ?

  

Gaston VOGEL

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