LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DAN KERSCH

15 avril 2020 Non Par Me Gaston Vogel

Ouï Kersch.

Il était écœurant.

Ouï la dernière phrase de son Excellence, prononcée à l’adresse des indépendants qu’il n’aime pas. 

Il avait la bave de la satisfaction au coin des lèvres quand il leur annonçait, avec un petit sourire sarcastique, son refus souverain de s’occuper de leurs épaules qu’il trouve trop larges et qu’il veut rétrécir.

Ça avait un petit relent de Bolchevik.

Un Ministre n’a pas à prendre position dans un sens ou dans un autre, contre toute une partie de la population active.

Il est le Ministre de toutes les épaules, des petites, des larges, des moins larges.

Les siennes propres doivent lui servir pour appuyer toutes les autres, sans distinction aucune, ce qu’il peut d’autant plus facilement faire qu’elles sont de toute façon bien nourries.  

Elles reçoivent chaque fin de mois, toutes les vitamines qu’il leur faut, crise ou pas crise.

Il est donc dans le bien-être et devrait être généreux vis-à-vis de tous ceux qui n’ont pas la possibilité de partager son bonheur.

Mais comme on le connaît, il ne renoncerait à aucun rond, contrairement à la Première Ministre de la Nouvelle Zélande qui, noble d’esprit, a réduit son traitement de 20%.

Que Son Excellence prenne exemple sur elle, avant de reprendre sa rengaine des épaules.

Le 15 avril 2020.

Gaston VOGEL

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