LA LUST – JENSEITS VON GUT UND BÖS

LA LUST – JENSEITS VON GUT UND BÖS

31 janvier 2018 Non Par Me Gaston Vogel

Notre philosophie est allée en s’hédonisant au fil des ans.

Il n’est pas bon de prendre la mesure du tube.

Il n’est pas utile de supputer sur ce qui pourrait ou ne pourrait pas être au-delà de cette cage à 2 barres.

Déshérités et désespérés, nous avons mis le plaisir au centre de nos pauvres et précaires préoccupations.

Le plaisir (c’est-à-dire l’antonyme du christianisme) a été combattu depuis que l’antiquité gréco-romaine a sombré.

Il a été combattu par des frustrés, qui au nom d’une théorie distillée à partir d’invérifiables hypothèses et prémisses construites extra muros, ont fait de cette vie l’épreuve suprême à laquelle, je ne sais quelle force mystérieuse, soumet l’homme, le juge, le poursuit, le condamne.

Durant deux millénaires, les adeptes du christianisme ont essayé de démoraliser l’homme, de le détourner de la terre et de diriger ses pensées et ses sentiments vers des chimères.

Leurs prêtres ont pris le deuil.

Les bonnes sœurs se sont travesties en pleureuses.

Les symboles proposés à l’humanité baignaient dans le sang et la sueur.

Un crucifié, tuméfié, les prunelles révulsées, couvert de bleus, d’hématomes et d’ecchymoses, portant une couronne d’épines fut imposé à tous les intérieurs comme décor suprême.

Les maisons qui refusaient ce magnifié, étaient désignées du doigt et furent maudites.

Le plaisir fut présenté comme défi au magnifié.

Il était la provocation par excellence.

Péché mortel, ne cessait-on de murmurer dans les oreilles des moutons fidèles, qui finissaient par ressentir une gêne inouïe, s’ils voulaient se livrer aux divertissements les plus sains que les sens nous offrent.

Ainsi le sexe fut rendu peu à peu « heimatlos ».

On y entrait comme un brigand dans une maison qu’il se propose de cambrioler.

Angoisse – sentiments de culpabilité et d’impureté, voilà ce qui asphyxiait le plaisir.

L’homme hanté par ce naturel, l’exprimait nonobstant tous diktats en sens contraire.

Ainsi, aux pires époques d’obscurantisme chrétien, quelques coins très haut placés des cathédrales, inaccessibles et dissimulés au regard, évoquaient des scènes crues de plaisir.

Il suffit de promener le regard sur les voûtes de l’église Saint Pierre de Champagnolles, de la cathédrale Saint Pierre de Poitiers, de l’église Notre-Dame de Semur en Auxois, pour trouver bien loin de l’œil non averti, des représentations grossières, parfois grotesques du plaisir des sens.

Un bel exemple est donné par la figure sculptée sur le cul-de-lampe de l’abside en l’église Notre-Dame de Semur en Auxois.

Regardez, pour vous en convaincre, le pauvre hère qui exhibe ses parties délicates au corbeau intérieur de la nef de la cathédrale de Poitiers.

Là on retrouve les rêves souvent malsains dont les artistes se faisaient l’interprète.

Le plaisir n’était pas innocent.

C’était le vice dans sa plus forte explosion, mais un vice dépourvu de beauté.

Le vice dans sa brutale nudité.

Il n’avait ni grâce, ni parfum, ni délicatesse.

On le disqualifiait d’ailleurs en soulignant qu’il s’agissait d’une réapparition des débilités païennes, en l’espèce du mythe de Priape.

*

Certes, parmi les prédicateurs de la souffrance et de l’antiplaisir, on trouvait quelques privilégiés qui, tels les moines de Saint-Théodard, s’étaient réservés le « jus cunni » ou « cullage ».

Ils étaient les détenteurs du droit de cuissage.

La ville de Montauban du Querey était particulièrement menacée par ce reliquat d’ancienne barbarie.

*

Il y a eu des expressions cyniques du vice.

À Fontaine-les-Sèches, on trouve une croix de chemin avec son crucifié sui generis : le superbe phallus de J. Baudevant.

La maison à pans de bois d’Angers a réservé une place d’honneur aux repositoires de l’humain lignage.

Mais tout cela est l’exception à la règle officielle, qui elle, était une règle de condamnation, de contemption et de rejet de tout ce qui relevait du plaisir.

L’Orient, qui était à l’abri des funestes influences du christianisme manichéen n’a jamais privé son humanité du droit de fêter ouvertement ce qui fait le plaisir de la vie.

Il n’a cessé de le glorifier.

*

La sculpture érotique en Inde ne se cache pas.

Elle éclate au grand jour.

La lèvre inférieure est le phallus, la lèvre supérieure la vulve, de leur copulation naît la parole.

« De toutes les sortes d’êtres, la nature universelle est le vagin et moi je suis le père qui donne la semence », lisons-nous dans la Bhagavad-Gîtâ.

Dans le temple hindou, on trouve au centre, c’est-à-dire au garsha grha, une Yoni et le linga – le phallus – le symbole de Shiva – bref, les 2 éléments qui font la vie.

Un serpent en lèche l’extrémité de sa langue fourchue.

Nous sommes loin des toiles d’araignée et des moisissures des sacristies chrétiennes.

Nous sommes loin de la phraséologie souvent nauséeuse d’un St. Matthieu ou d’un St. Paul.

L’Inde a érigé à la gloire des éléments dont est issu le monde – Le Yoni et le Linga – le merveilleux temple de Khandaria, de Chitragupta, de Vishvanâta, tous ces sanctuaires réunis au lieu sacré entre tous qu’est Khajuraho.

*

En Chine, le taoïsme enseigne depuis toujours que dans l’universelle alternance du Yin et du Yang, les énergies des deux sexes convenablement dirigées, aident l’homme et la femme à remonter aux sources de l’énergie créatrice.

*

En Orient, le plaisir du sexe était la manifestation suprême de l’Energie Cosmique.

Il ne pouvait donc être aberrant, insensé ou simplement indécent d’en parler ouvertement, bien au contraire, il s’agissait de le fêter royalement, de l’honorer, de le glorifier.

*

Nous avons dû, esclaves des courants chrétiens, nous libérer d’abord de toutes ces hypothèses.

Nous avons mis du temps à arranger le tube, à le neutraliser des poisons ecclésiastiques, des anesthésiants religieux.

Nous avons retrouvé le plaisir et nous l’avons remis à la place qui lui convient, c’est-à-dire au zénith du tube.

*

Le plaisir dit Voltaire dans ses épitres est l’objet, le devoir, et le but de tous les êtres raisonnables.

L’érotisme est un aspect du plaisir.

Pour d’aucuns c’est l’aspect essentiel.

L’esthétique est un autre aspect du même plaisir. « Le beau ».

Avertis, certains clercs ont essayé de pervertir le beau en le liant à la morale.

Ils ont procédé par syllogismes.

Bon et beau font partie du même tissu.

Le beau n’est que l’honnêteté absolue, la raison, le respect même envers la divinité.

Rien n’est beau que le vrai.

Mon propos est d’examiner la relation qui peut exister entre l’esthétique et l’éthique.

Sont-ils des domaines qui s’interpénètrent, ou alors sont-ils séparés par des cloisons étanches ?

Pourrait-on envisager une société d’esthètes barbares, c’est-à-dire une société où le beau prévaudrait sur toutes autres considérations, où ceux qui pratiqueraient le beau seraient en même temps bourreaux.

Sans cœur pour les fragiles et les pauvres, sans sentiments de charité et de pitié où les esthètes tolèreraient les pires injustices, où ils fomenteraient la guerre, où ils prêcheraient égoïsme outrancier et violence.

Bref, peut-on imaginer une société très raffinée dans les goûts et les manifestations artistiques et en même temps très cruelle ?

*

La question ainsi posée a obtenu un nombre impressionnant de réponses depuis que l’homme a quitté le stade du néolithique.

Les exemples sont innombrables pour documenter la réponse positive qu’il faut réserver à la question.

De tous temps l’esthétique s’est placée en marge de l’éthique.

L’esthétique, dans les sociétés primitives, avait, à n’en pas douter une fonction magique.

Elle servait à apaiser les forces qui menaçaient de broyer l’homme.

Elle protégeait contre l’inconnu, l’inexpérimenté.

Aussi était-elle réservée à des fins strictement religieuses.

C’est l’art chamanique.

In illo tempore, l’homme ne façonnait pas le beau à des fins gratuites.

Le beau ne se concevait pas en dehors du mythe.

Les deux se trouvaient dans un lieu de profonde connexité.

Il n’avait pas non plus une fonction éducative ou moralisante.

Le « beau » (appréciation contemporaine et a posteriori – le beau n’était pas perçu comme tel) servait à conjurer le mauvais sort, à surmonter la peur. (voir Südsee : Führer durch die Berliner Abteilung – page 32).

Les masques africains que nous, collectionneurs d’art rassemblons à prix fort, ne traduisaient qu’une seule pensée : avoir à tout prix un fétiche plus puissant, un esprit rival qui neutralise les puissances adverses.

Nous ajoutons après coup à cette préoccupation fondamentale le beau gratuit.

Pour les indigènes, notre « beau » était leur « sacré ».

Tout l’art primitif répond à cette préoccupation fondamentale.

En d’autres termes, ceux qui façonnaient ce qui pour nous est devenu le beau, ne se sont par-là même pas mis au sommet du respect des valeurs humaines.

Le beau a servi à tuer si c’était nécessaire.

Le « beau » ne répondait à aucun code éthique.

Il servait de palliatif à la peur, à l’angoisse qui in illo tempore était très intense bien que d’une autre nature que celle qui nous agite actuellement.

D’ailleurs les masques, si recherchés aujourd’hui, expriment la terreur.

Très rares sont ceux qui portent des traits apaisés, sereins.

Les crânes d’ancêtres n’ont rien de rassurant.

*

L’art précolombien est entièrement conçu sur ces bases.

Il était le produit d’une société dont la cruauté est devenue légendaire.

Ceux qui concevaient et ceux qui construisaient les impressionnantes marches menant au sommet des temples aztèques savaient que les prêtres les utiliseraient à des fins sinistres.

Il est des marches comme des couteaux rituels ou des haches d’obsidienne.

L’homme contemporain trouve du plaisir à contempler le beau de ces objets, un beau que leurs créateurs n’ont pas réalisé et qui n’avait pas, aussi paradoxal que cela puisse paraître de fonction esthétique.

Cette esthétique, inhérente aux objets mais aucunement recherchée comme telle, n’avait aucun effet adoucissant sur les mœurs qui restaient aussi sanguinaires que par le passé.

L’objet fut façonné avec tous les soins que le rituel exigeait non par pour égayer le cœur de l’homme mais pour apaiser l’environnement, pour tranquilliser les forces obscures qui guettaient l’homme.

Certaines, que nos musées rangent parmi les plus belles créations de l’homme ont servi à le sacrifier.

Récemment la galerie Mermoz à Paris exposait un ensemble de haches cérémoniales d’Amérique centrale.

La fonction de ces belles haches n’était pas normative, pas punitive, mais expiatoire.

*

L’objet a pris une nouvelle dimension quand il a quitté la sphère mythologique.

Au moment où il est entré dans le monde du (logos ?), ses anciennes fonctions chamaniques ont cessé.

Le regard apaisé qui le contemplait alors remarquait l’étrange et profonde sensibilité qui avait présidé à sa réalisation.

L’objet vibrait et prenait une extraordinaire et nouvelle dimension humaine.

Il transmettait désormais un message inconnu jusqu’alors. Le message esthétique – que les anciens Indiens qualifiaient de RASA.

Ce superbe vocable traduit le plaisir que l’on savoure – la délectation.

« Juste comme les connaisseurs d’aliments cuisinés qui, mangeant des aliments préparés à l’aide de diverses épices et d’autres éléments, les dégustent, ainsi les gens cultivés dégustent dans leur cœur les états d’émotions durables, comme l’amour, la tendresse, le beau. »

L’expérience du RASA est une expérience des plaisirs, c’est un délice de la raison, une extase en elle-même impénétrable.

Cette extase est au-delà du bien et du mal.

Aussi est-elle indépendante de toutes considérations de morale, de convenance, de droit, de coutumes, d’éducation.

Il n’est dans ces conditions pas surprenant de constater que des personnages historiques de sinistre mémoire ont été soit mécènes soit artistes eux-mêmes.

Tous les mogholes de Babur à Aurangzeb ont été des conquérants sanguinaires.

Il n’en reste pas moins qu’ils ont largement contribué à l’éclosion des arts en Inde.

Il suffit de parcourir Dehli pour s’en rendre compte à l’évidence.

Prenons l’exemple de Tamerlan.

Il traversait les fleuves à cheval sur des ponts de cadavres.

Ce sanguinaire personnage « naquit les mains pleines de sang dans la nuit du 07.05.1336, le 25 chaaban de l’année de la souris, sur un carré de sol battu de l’obscur village de Kesh à 2 journées de cheval de Samarcande ». (Champdor ?)

Eustache de Lorey, ancien administrateur du palais Azem, à Damas, a pu écrire que « ce conquérant implacable, l’un des plus grands dévastateurs de l’Asie, est connu pour n’avoir accordé de quartier qu’aux savants, aux artistes et aux artisans, laissant pour ainsi dire à l’art, la vie qu’il ôtait sans scrupule à l’homme.

En mettant ainsi à la disposition de ses successeurs, les hommes d’art qui allaient constituer les ateliers royaux, il dirigeait sa dynastie vers une magnifique destinée civilisatrice. »

C’est sous Tamerlan que s’épanouit l’école timouride qui devait relaisser à l’humanité de somptueux monuments d’architecture, tel le tombeau de HUMAYUN. (Dehli)

Shah Bahadur II était poète et entretenait les meilleurs rapports avec l’écrivain Mirza Ghalib.

On le décrit comme nature aimable.

Il faisait exception.

Un de ses ancêtres, le grand Babur, l’une des plus attachantes figures de la dynastie moghole, était poète et écrivain, pétri de culture persane.

Son premier souci en arrivant à Agra, fut de dessiner un jardin à la persane.

Ce Babur était un vrai sauvage.

Il prenait un malin plaisir à collectionner en guise de trophées les crânes de ses misérables adversaires.

Le Taj Mahal, qui force l’admiration du monde entier, est l’œuvre de Shah Jahan, qui dans sa bonté et légendaire tendresse avait fait assassiner tous ses rivaux possibles.

Un véritable criminel de droit commun avait donc incontestablement un sens très développé du beau.

*

Soliman II le magnifique qui terrorisait la Hongrie et l’Autriche au début du XVIe siècle, faisait du Topkapi, le saint des saints de la joaillerie, de la calligraphie et de la broderie.

*

Au moment où la Sainte Eglise catholique installait en Europe l’Inquisition, les pères faisaient construire ad maiorem dei gloriam, les plus belles cathédrales.

À l’époque où Innocent II autorisa la torture dans sa bulle ad extirpenda (1252), on s’apprêtait à inaugurer avec faste l’un des trésors de l’art gothique européen : Chartres (la dédicace fut célébrée le 24.10.1260).

À ce seul exemple, on constate que le beau n’apporte pas nécessairement le raffinement des mœurs.

Certains écrivains se sont penchés sur ce problème et ont posé des interrogations incisives.

George Steiner, connu pour ses anathèmes, écrit dans son essai :

« In Blaubarts Burg ». Innerhalb der klassischen und der europäischen Kultur gibt es nämlich eine lange Reihe recht typischer Errungenschaften (auf dem Gebiete der Literatur, der Kunst und der Philosophie.) die untrennbar verbunden sind mit dem System des Absolutismus der äußersten sozialen Ungerechtigkeit, ja sogar der gröbsten Gewalttat.

Auf solchem Boden florierte die Kultur!

Ailleurs, il rappelle que strictement rien de ce qui se tramait dans la proche localité de Dachau n’est venu troubler la conscience des auditeurs des cycles de musique de chambre de Beethoven.

Et il ajoute :

« Kein Gemälde stürzte herab von seiner Museumswand, als da vorüberschritten, kulturbeflißnen Schlendergangs und den Katalog in Händen, die Schlächter. »

L’auteur a le mérite de souligner que l’Art européen du XIIe au XVIIIe siècle programmait le mal, la douleur, le cauchemar et contenait un germe de tout ce que les camps de concentration allaient réaliser – l’Enfer sur terre.

« 600 Jahre lang erging die Imagination sich im Schinden und auf die Folter Spannen von Menschen sowie in der Verhöhnung der Verdammten an Orten voll von Geißelung und Höllengetier, Feueröfen und Schwefelgestank ».

Il cite à l’appui de son soutènement l’œuvre de Hieronymus Bosch, la divine comédie de Dante, Luca Giordano dans « Der heilige Michael besiegt den Satan – 1669 ».

Ainsi le christianisme a inoculé très tôt à l’Art, le venin de la damnation éternelle.

2000 ans d’influence chrétienne ont eu pour effet de faire accepter l’Enfer comme une réalité.

Voilà un exemple de plus pour documenter que l’Art est parfaitement compatible avec le hideux et le laid.

Il flatte, régale, délecte le sens du beau sans pour autant élever ce qu’on est convenu d’appeler l’âme.

Et paradoxe suprême, le piment du beau est souvent fait d’amertume, de souffrance, d’humiliation, de repoussant voire répugnant.

Dans nos régions l’Art est devenu pour ainsi dire le produit d’une pornographie millénaire de vengeance et d’angoisse.

Si l’art est une des composantes essentielles de la civilisation, alors il est permis de dire que son apport n’est pas celui d’un adoucissement de l’homme.

*

Dans le sous-sol, Dostoïevski pose l’interrogation gravissime :

« Qu’adoucit donc en nous la civilisation ? »

Il répond sans espoir :

« La civilisation ne fait que développer en nous la diversité des sensations… pas autre chose.

Et grâce au développement de cette diversité, il se peut fort que l’homme finisse par découvrir une certaine volupté dans le sang.

Avez-vous déjà remarqué que les sanguinaires les plus raffinés furent toujours des messieurs très civilisés, auprès desquels tous ces Attila, tous ces Stenka Rasin feraient piètre figure »

Richard Heydrich, chef de la Gestapo, se délassait le soir après avoir accompli l’œuvre qu’on sait, en interprétant Haydn et Mozart.

*

Il est bon de rappeler par des analyses froides, où sont les limites de l’ennoblissement humain.

L’Art ne nous assigne pas une place hors-zoologie.

Il est une des manifestations plaisantes du génie animal de l’homme.

Il fait de l’homme une bête plus raffinée et par là-même infiniment plus dangereuse.

*

La volupté – le plaisir des sens et l’amour de l’art restent en dehors de toutes considérations éthiques, les meilleurs remèdes contre la morosité du tube.

*

Deux autres exemples démontrent la relation obscure entre l’art et la violence.

Les châtrés de la chapelle Sixtine. – C’est là où on pratiquait la castration dès le XVIe siècle sous le pape Clément VIII.

Parmi les « evirati » célébrés on trouve Farinelli qui enthousiasmait en 1734 le public londonien avec sa voix angélique.

Il fut châtré quand il était âgé de 9 ans.

Les lieux où — se pratiquait : Norcia, Lecce et Bologne.

Au XVIII siècle, 500.000 garçons furent châtrés Ad maiorem Dei gloriam.

Le dernier châtré : Velletti, décédé en 1861.

« Mangels Testosteron das in den Hoden gebildet wird, bleibt der Kehlkopf kindlich rein. »

*

Que dire de Proust qui prenait plaisir à voir des rats percés avec des épingles à chapeau ou fouettés avec des baguettes. (George Painter – Marcel Proust – Volume II, p. 335)

*

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinmail