LA BARBARIE – PUTIN LE TERRIBLE

28 février 2022 Non Par Me Gaston Vogel

Nous vivons une période extrêmement dangereuse pour la paix dans le monde.

Le sentiment d’être au seuil d’une troisième guerre mondiale ne nous quitte plus depuis qu’on a entendu l’un des acteurs principaux du conflit menacer ses potentiels adversaires d’une attaque nucléaire.

Le Monde, plus de soixante-quinze ans après la boucherie la plus abjecte, la plus abominable que l’humanité ait jamais connue, se trouve à nouveau à la merci de salauds qui sont prêts à ne reculer devant rien s’il s’agit de préserver leur pouvoir tyrannique.

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On connait désormais trois pôles qui ont tous les trois la prétention de diriger la planète.

Ces obsédés de l’hégémonie sont les Américains, les Russes et les Chinois.

Entre les trois s’étale le ventre mou d’un petit monstre sans aucune influence propre, alors qu’il ne fait rien, ce que le grand patron de Washington n’aurait pas au préalable autorisé et ainsi, il suit le tuteur comme un moineau qui suit la charrue pour ramasser les miettes.

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Chacune de ces trois puissances a son lot de victimes.

Cuba, dès lors que les Américains furent dépossédés par Fidel Castro et qu’ils se sentaient menacés par ce pays, faisaient tout pour l’étrangler.

Ils appelaient à l’anathème, au cordon sanitaire et à l’exclusion.

Depuis des décennies, ce pauvre pays subit un embargo qui devrait faire la honte des Etats-Unis.

Les Yankees ne pouvaient tout simplement pas tolérer la présence à leurs frontières d’un peuple intrépide, courageux, refusant toute main mise, toute ingérence dans ses affaires intérieures, fût-ce par une puissance armée jusqu’aux dents et prête à envahir le pays.

La tentative avortée à la baie des cochons allait rattraper les cochons qui avaient osé franchir le Rubicon.

L’Europe ne lui apportait durant toute cette crise aucun soutien quelconque.

Fidel fut diabolisé et tous étaient d’accord à le faire souffrir et à infliger au peuple Cubain les pires privations (en médicaments par exemple), en violation de toutes les sacro-saintes dispositions qui régissent les droits élémentaires des peuples.

Biden ferait bien de s’en souvenir avant de gémir sur les petites lucarnes et y faire assaut de moralisme…

Le Yankee doit encaisser le reproche d’avoir allumé la mèche qui vient de déclencher un incendie qui pourrait être apocalyptique.

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Les Chinois ont réservé au Ouïghours un traitement dont le cynisme dépasse ce que le cerveau peut inventer.

Rien ne leur semble suffisamment pénible pour intensifier la provocation des asservis.

Le Monde nous a révélé il y a des mois, l’étrange histoire du cousin de Pékin.

Un quidam sonne à la porte d’une famille d’ouïghours et annonce en toute feinte fraternité qu’il est le cousin de Pékin et qu’il a décidé de s’établir chez elle pour quelques mois.

Il insiste pour partager avec les époux la chambre à coucher.

Un refus de la part des Ouïghours, qui n’en reviennent pas d’une si grave débilité, leur vaut la rééducation dans un centre approprié.

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Les Russes ont été à l’œuvre en Géorgie.

Ils y ont laissé des traces indélébiles.

Maintenant ils ravagent l’Ukraine.

Putin ma rappelle Ivan le terrible qui isolait de vastes territoires pour en faire un domaine réservé, placé sous son autorité immédiate (appelé à l’époque Opritchnina).

Certes si on étudie les rétroactes qui pourraient expliquer la réaction très excessive, voire carrément barbare de Putin, on peut comprendre que les Américains et leur bras long, l’OTAN, qui n’ont cessé de provoquer l’ours Russe, sont en partie responsables de l’horreur qu’on vit actuellement.

Récemment, un professeur de philosophie, Jules Speller, a rappelé dans un texte intitulé « Ein verhängnisvoller Irrtum » publié au Wort, l’analyse lucide et courageuse d’un expert Américain, John Mearsheimer, qui voit dans la « Nato-Osterweiterung », la raison principale du conflit qui pourrait s’aggraver en générant de multiples foyers menaçant l’humanité entière.

Quelles qu’aient pu être les raisons qui ont pu fâcher Putin, aucune n’était suffisamment grave pour autoriser l’agression barbare à laquelle il s’est laissé entraîner.

On ne peut que condamner avec la plus grande fermeté un chef d’Etat qui, mu par un tréfonds d’inhumanité, d’atroce méchanceté, a sans recul, froidement ordonné à ses généraux d’en finir avec un peuple entier, au motif idiot qu’il serait dirigé par des drogués et des néonazis.

Si quelqu’un se comporte en en Nazi, c’est bien lui et personne d’autre.

Quelle n’a été ma frayeur quand j’ai appris qu’il a appelé au secours pour l’aider dans sa sale besogne douze mille charcutiers de Tchétchénie.

Je les ai vus ce matin avec leurs longues barbes noires, se réjouir de pouvoir sous peu assassiner à leur guise –c’est leur métier – ils y excellent.

En agissant ainsi Putin a infligé à la Russie une épouvantable humiliation dont elle ne se relèvera pas de sitôt.

Le pays est totalement isolé.

Il est au ban de la communauté internationale.

Le mal de la grandeur, disait Shakespeare, c’est quand du pouvoir, elle sépare la conscience.

L’amère leçon qu’il faut tirer de ce qui se passe en cet instant de cruauté indicible est qu’un jour un irresponsable aux manettes de l’arme totale poussera le bouton nucléaire.

L’humanité disparaîtra alors comme ont disparu il y a des millions d’années les dinosaures, avec cette nuance capitale que les derniers sont partis à tout jamais en toute innocence.

Le 28 février 2022

Gaston VOGEL

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