HUMANITE

LES « HUMANITÉS » AVANT L’EXÉCUTION

Pierre Laval – 13.10.1945

À 8 h 05, vingt voitures partent du Palais, remontant le Boulevard Saint-Michel en direction de Fresnes. Le cortège est sur place peu après, mais les gardiens ne laissent passer que les avocats, les magistrats et les policiers. Les journalistes ne passeront pas le portail de briques de la prison.

La loi veut que l’accusateur public vienne réveiller celui qui va mourir. Mornet n’ose pas entrer dans la cellule. De la porte, il voit Laval couché, la tête  cachée sous ses couvertures, tournée vers le mur. Ce condamné qui se dérobe et ne veut pas se lever déconcerte Mornet, mais il lui faut prononcer la phrase rituelle « Ayez du courage… » […]

Laval râle et son torse est secoué par des convulsions. La mort par cyanure est presque foudroyante, et tout permet de penser que Laval a réussi à échapper au poteau. Mais l’Auvergnat, victime de la robustesse de sa constitution et de sa hâte ne mourra pas par le poison. […]

Enfin, on se décide à chercher un interne de l’infirmerie centrale, et des sœurs attachées à l’établissement. Ils s’emparent de cet homme qu’il faut sauver, pour qu’il soit fusillé. Laval est livide, les cheveux collés sur le front par la sueur qui coule. […]

Après dix-sept lavages d’estomac, Laval a été ramené à la vie. À 10 h du matin, le préfet de Police, Luizet, part en trombe vers Paris. […]

Laval aurait dû être fusillé à Montrouge, mais on veut lui éviter la fatigue d’un long transport. […]

Pierre Laval est arrivé devant ce poteau qui lui est promis depuis si longtemps. […]

Derrière la voiture cellulaire, un corbillard attend. […]

Une rafale. Laval tombe. L’officier s’approche pour le coup de grâce. Il n’a pas tenu parole. L’Auvergnat est complètement défiguré. Machinalement, tous les témoins ont regardé leur montre. 12 h 30. Pierre Laval a cessé de vivre.

Le Procès de Vichy – Fred Kupferman

La santé de LANDRU donnait des inquiétudes. Maigrissant à vue d’œil, il était en proie à une forte fièvre. Œil terne, teint terreux. Mr le docteur Robert lui a prodigué des soins empressés. Grâce auxquels Landru s’est rétabli : Je suis content, bien content, a dit le docteur Robert, je craignais pour la vie de Landru. Dieu merci, je l’ai tiré d’affaire… Il est sauvé… On va pouvoir le guillotiner.

Maréchal – Canard enchainé

HUMANISME

François Mitterand en sa qualité de Garde des Sceaux pendant la guerre d’Algérie a autorisé les exécutions des nationalistes et s’est opposé à 80% de leurs recours en grâce.

Le Monde, 15.10.2020

LE CAFE AVANT L’EXECUTION

Le chef de l’Etat soudanais a révélé dans une interview publiée par le journal égyptien Al AHRAM, qu’il avait pris le café avec le général NOUR SAAD, chef présumé du coup d’état avorté, quelques heures avant de l’envoyer devant le peloton d’exécution. Le même avait déjà pris le café avec le secrétaire général du PC et les principaux dirigeants du coup d’Etat de juillet 1971 avant de les envoyer à la potence.

Le Monde – 11.08.1976

HUMANITES

Remy, juge de Nancy, grand persécuteur de sorciers, écrivait en 1596 :

« Ma justice est si bonne que l’an dernier, il y en a eu seize qui se sont tués pour ne pas passer par mes mains. »

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