TRANSPARENCE

27 avril 2020 Non Par Me Gaston Vogel

On s’interroge beaucoup sur la nomination de la fille de Robert Goebbels au poste de Directrice de la Bibliothèque Nationale.

D’aucuns parlent de scandale et de népotisme en évoquant les larges épaules de cet ancien incontournable de la politique puissamment présent sur tous les échiquiers de la politique et des finances. 

Certains scribes verdoyants ont la rancœur chevillée au corps contre ce vieil éléphant qui se trimbale trop souvent dans leur magasin de porcelaine.

Donc il faut le punir, fût-ce en se vengeant de sa fille.

C’est la célèbre dégueulasse Sippenhaft. 

Notre État ne connaît pas la maladie du népotisme.

Il est pur, d’autant plus pur que les Verts y sont aux manettes.

Peut-on être plus pur qu’un Vert ?

Après tout ce sont les Verts Kox et Tanson qui l’ont nommée au poste convoité.

Faux ou vrai ?

Je ne partage pas l’opinion que la nomination en discussion ait été le fruit d’un jeu d’épaules au plus haut sommet de l’État.

Non ce serait indigne de le penser.

Notre politicaille est « jenseits von Gut und Böse » et jamais l’idée ne lui viendrait de violer la loi égalitaire que ses représentants, tous partis confondus, prônent chaque fois qu’ils se présentent devant l’électeur avec leur côté savon de Marseille.

Notre État est transparent.

Il l’a démontré encore tout récemment quand le Premier, sous prétexte de « Datenschutz », a refusé de révéler les consultants qu’il a engagés à prix forts que le contribuable n’a évidemment pas à connaître.

Chez nous tout est égalitaire, transparent comme du verre.

Et pourtant des fois en réfléchissant à ce qui se trame dans les alcôves d’une minisociété je me demande combien de politiciens pourraient dire à la manière de Montaigne :

« J’ai pu me mêler des charges publiques sans me départir de moi de la largeur d’un ongle, et me donner à autrui sans m’ôter à moi. » (Essais III.10.)

Gaston VOGEL           

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