La langue française

La langue française

18 octobre 2018 Non Par Me Gaston Vogel

Il y a des scribes qui, tout en se cachant derrière de minables pseudonymes (n’ont-ils pas le courage de leur identité ? Faut-il qu’ils maquillent leur lâcheté ?), prennent plaisir, souvent de manière haineuse pour fustiger ceux qui emploient le français pour exprimer leurs idées et sentiments.

Qu’ils nous disent ce qui les dérange dans le choix de langues civilisées.

Je chéris le français, une langue raffinée, subtile, propre à exprimer correctement des idées et sentiments, qui, par-dessus le marché, est planétairement enseignée, parlée et comprise sur une grande échelle.

Cela contrairement au luxembourgeois qui, bien qu’un idiome sympathique et intéressant, est et restera fort limité dans sa portée car, dès qu’on quitte Pétange, on ne le parle plus et on ne le comprend pas.

C’est ainsi, qu’on le veuille ou non.

Il est tout aussi évident qu’il ne saurait servir à libeller avec précision certains domaines de la pensée.

Il y a des mots précis et de tradition qui lui manquent.

Il n’a souvent pas de mot à sa disposition.

Ainsi, l’élémentaire verbe aimer lui fait défaut – d’où la nécessité de recourir à la périphrase :

« Ech hunn dech gär » … « Ech si frou mat dir »

Il est difficile d’imaginer le luxembourgeois comme langue du droit, étant entendu que le droit est d’origine romaine et qu’il est marqué par-là longtemps encore (et heureusement), au coin de la latinité.

Je ne vois pas comment on pourrait traduire le Code civil ou le Code de Procédure Civile en luxembourgeois. Le vocabulaire de n’y prête pas.

Notre langue n’est enseignée nulle part.

Cela ne veut pas dire qu’il faille la négliger mais, à mon sentiment, il suffirait largement de la traiter comme on le faisait à l’Athénée dans les années 50.

Elle restait subsidiaire par rapport aux grandes langues que sont le français, l’allemand et l’anglais.

Je sais que cela déclenche une tempête dans un certain milieu où la xénophobie n’est pas absente.

Peu importe.

Il faut revenir aux choses essentielles et les grandes langues en font évidemment partie et sont, pour nos jeunes, un atout formidable qu’il faut cultiver à tout prix.

Gaston VOGEL

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