
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE LA JUSTICE MONSIEUR BRAZ
Monsieur le Ministre,
Vous connaissez le profond respect que je vous porte et vous comprenez dès lors à quel point il m’est pénible de vous corriger sur ce que vous dites tant officiellement que derrière les rideaux.
- F. n’est pas mon client.
Il a pour avocat Maître M.
Cela ne m’empêche pas de commenter ce qui lui est arrivé quand il s’est présenté au Parquet pour être embauché.
- Vous n’avez pas saisi ou voulu saisir la véritable portée de l’affaire du casier secret.
F. est un citoyen tout jeune et tout à fait anodin.
Un fichier a été ouvert contre sa personne à un moment déjà fort éloigné, quand on ne savait rien de ses projets d’embauche au Parquet et qu’il était âgé de 18 ans seulement.
Pourquoi ? À quelles fins ?
Qu’avait-il de particulier à se reprocher pour figurer, si jeune et totalement inconnu, dans ce truc secret, dont on a tiré des informations quand il a brigué le poste que vous savez.
De là découle une évidence :
Ce qui est vrai pour le jeune F., l’est a fortiori pour nous tous.
Le citoyen luxembourgeois a donc bel et bien son casier secret auquel il n’a aucun accès.
C’est cela l’essentiel de l’affaire F. – ce qu’on continue à nous dissimuler.
C’est d’une gravité inouïe.
Dans votre réponse aux Députés Laurent MOSAR et Gilles ROTH, vous dites que dans ce fichier on inscrit des procès-verbaux et des rapports.
C’est quoi ces rapports dont vous faites état ?
Ils contiennent quelles informations particulières – politiques et autres de nature essentiellement privée ou quoi d’autre ?
Ce fichier est à la disposition de qui ? De quelles autres administrations ? Du SREL ?
Je demande formellement communication intégrale du fichier constitué sur ma personne, et vous devez savoir que je ne lâcherai pas tant que je n’aurai pas obtenu satisfaction.
Recevez mes sentiments.
Gaston VOGEL





