
CASIER SECRET
Passionnant d’observer les paralytiques de la scène politique.
Rien de rien – seuls de petits glouc-glouc qui se lèvent ci et là du marais.
Les Verts et les Rouges se taisent.
Les Roses préfèrent fayoter ailleurs, dans les livres scolaires, loin du champ de mines.
Braz, notre touchant Ministre de la Justice, grand pontife du droit, reste dans son coin, ne s’occupe de rien, laissant son frère Bausch patauger dans le merdier.
Quand Bausch s’est présenté à la presse pour prononcer quelques paroles confuses, il avait l’air ravagé – ce n’était plus ce monsieur souriant, tiré à quatre épingles – non non, un peu débraillé, comme s’il sortait d’une épreuve.
Les deux n’ont toujours pas compris que d’élémentaires droits de l’Homme sont en jeu et qu’à défaut d’un absolu respect de ceux-là, la société s’enfonce dans le bourbier.
Tout porte à croire que la police règne dans ce pays en maître – fait ce qui bon lui semble, installe un fichier central que personne ne contrôle, dans lequel tout un chacun de nous se retrouve avec de méchants produits d’espionite.
Jean Louis Bredin pouvait écrire dans un texte intitulé « le mépris du droit » :
« Qu’importent les grands principes du droit que nous ne cessons d’enseigner aux autres, et d’exporter ; quelques contorsions juridiques pourraient nous en délivrer. »
Les contorsionnistes sont bel et bien à l’œuvre et nous préparent des lendemains erdoganiens.
Le 12 juin 2019.
Gaston VOGEL





