L’EGLISE ET LA CEREMONIE D’OUVERTURE DES JEUX OLYMPIQUES PARIS 2024

L’EGLISE ET LA CEREMONIE D’OUVERTURE DES JEUX OLYMPIQUES PARIS 2024

30 juillet 2024 Non Par Me Gaston Vogel

L’Eglise est en émoi.

La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques était pour elle entachée de blasphème.

Une allégorie qui ne convenait pas selon les saints pères, avait jeté le trouble dans le cœur des moutons chrétiens.

Ils cessaient de brouter l’herbe et ne faisaient plus que beugler.

Leur cœur avait été mortellement blessé.

Lucifer avait pris possession de la Seine et de ceux qui s’apprêtaient à y fêter une vieille tradition s’inscrivant dans une période où la Grèce était païenne !

La bonne et tendre Eglise aurait-elle perdu le souvenir quand elle avait lavé ses mains pleines de sang dans les eaux de la Seine ?

Le 24 août 1572, le tocsin de Saint-Germain d’Auxerrois sonna depuis 4 heures du matin.

On a désigné ce temps de matines parisiennes.

La mort et le sang couvraient les rues.

L’ivresse meurtrière était déchainée ad maiorem dei gloriam.

La Seine était rouge de sang.

Plus de 4.000 corps flottaient au val de la rivière.

Au lieu de beugler de tristesse, la bonne Eglise remercia solennellement le ciel de ce bienfait.

« Jamais événement ne fut célébré à Rome avec tant d’éclat. Jubilé d’actions de grâces, médailles commémoratives, salves d’artillerie, Te Deum se répondant d’une église à l’autre, procession grandiose, commande au peintre Vasari d’une fresque murale qui perpétuerait les scènes du 24 août, rien ne manqua ».

Et pour finir « l’Oremus après la messe d’action de grâces dite à l’Eglise saint Louis des Français à Rome pour le très grand bienfait reçu de Dieu ».

« Dieu tout puissant, qui résiste aux superbes et fait grâce aux humbles, nous t’offrons le tribut de nos louanges les plus ferventes pour ce qu’ayant égard à la foi de tes serviteurs, tu leur as accordé un triomphe éclatant sur les perfides adversaires du peuple catholique et nous te supplions humblement de poursuivre dans ta miséricorde ce que tu as commencé dans ta fidélité, pour la gloire de ton nom qui est invoqué au milieu de nous. Au nom du Christ, exauce-nous ».

Un millénaire et demi de christianisation, loin d’adoucir les mœurs, les avait rendues plus sauvages encore.

Mourre écrit que l’événement ne souleva aucune réprobation dans l’Europe d’alors, « habituée à ce genre de criminalité » c’est ce que Jean-Paul II désigne dans son mea culpa du 14 novembre 1994 comme « conditionnement culturel de l’époque ».

Un peu facile, n’est-ce pas, pour une religion qui prétend qu’elle est d’amour.

L’Amour est inaliénable et ne subit pas de conditionnement culturel.

Le 30 juillet 2024.

Gaston VOGEL

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